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57 ans d’indépendance du Botswana – Examen de la vie politique d’une Nation remarquable par sa démocratie apaisée

Le 30 septembre 1966 cette République de l’Afrique australe s’est détachée de l’empire britannique après 80 ans de colonisation. Zoom sur les faits probants d’une terre de paix et d’harmonie. Un modèle en Afrique.

La commémoration de l’an 57 de l’indépendance du Botswana a été marquée par un match amical de football opposant le pays en fête au Zimbabwe, un État voisin. Un signe d’amitié et de fraternité entre les deux Nations.

Reconnu pour sa stabilité aux plans politique et sécuritaire, le Botswana indépendant a connu 5 dirigeants issus de la même formation politique, le Parti Démocratique du Botswana (PDB), devenu en 2019 le Front Patriotique du Botswana (FPB). Le changement de dénomination n’a modifié ni la structure et le fonctionnement du groupe, ni son idéologie.
Seretse Khama, père de l’indépendance de la République du Botswana, est le fondateur du PDB. Après avoir obtenu l’autonomie du pays au moyen des négociations avec l’empire britannique, il développe l’économie grâce à l’exportation de bovins, de cuivre et du diamant, principales ressources naturelles.

Les fonds collectés dans les échanges de ces produits sont investis dans les infrastructures notamment l’éducation et la santé. Sa gestion des affaires s’apparente à la rigueur car, en construisant un système efficace contre la corruption il est parvenu à une bonne redistribution des richesses au peuple. Décédé au pouvoir, il a régné pendant 14 ans.

Son vice-président Ketumile Masire a assuré l’intérim avant d’être plébiscité par le parlement au poste présidentiel. Il exerce dans la continuité de son prédécesseur. Réélu quatre fois à la magistrature suprême, il démissionne en 1998 et passe la main à son second Festus Mogae dont la gouvernance rappelle la lutte contre le SIDA pour lequel il a consacré une bonne partie du budget pour combattre ce fléau. Critiqué à l’internationale pour avoir voulu expulser le peuple autochtone du Kalahari afin de s’accaparer leurs terres au profit du Botswana, il quitte ses fonctions et confie la responsabilité du pays à Seretse Ian Khama, fils du premier président Seretse Khama.

Les deux mandats du quatrième dirigeant botswanais sont marqués par une économie florissante. En 2010, le pays exporte 85% de son diamant et enregistre jusqu’en 2013 un taux de 20% de chômage, très en deçà de la moyenne africaine.

Bien que son bilan ait été positif et apprécié, Seretse Ian Khama a passé le flambeau à l’actuel dirigeant Mokgweeti Masisi. Proche du secteur privé, il accompagne les PME et mène à son tour des actions rigoureuses contre la corruption.

Tchuisseu Lowé

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