Libula

47 après la libération de l’Éthiopie du joug des monarques, le bilan de la Nation au plan politique passé en revue

Le 12 septembre 1974 une révolution armée met fin au long règne de Haïlé Sélassié, dernier gestionnaire du pouvoir hérité d’une dynastie. La République démocratique fédérale d’Éthiopie voit le jour dans un système où le titre du roi est honorifique. Arrêt sur les grands temps de l’évolution du pays.

L’Éthiopie post monarchie a connu 6 chefs d’État. Une marque de la transition au sommet du pouvoir assez considérable, observée sur quelques années dans un environnement africain connu pour la longévité des dirigeants dans l’exercice de la fonction présidentielle.

Mengistu Haile Miriam, officier militaire, est le premier président de la République éthiopienne à la chute de l’empire. Sa gestion du pays pendant 17 ans est caractérisée par sa volonté d’imposer un régime communiste.

Une guerre éclate entre ses partisans et ses adversaires provoquant la mort de 150 000 personnes. Il a été surnommé le « boucher d’Addis-Abeba ». Son passage à la magistrature suprême renvoie aussi à la période de la famine qui a dévasté l’Éthiopie dans ses régions du Sud et du Nord. Des milliers de morts ont été enregistrés. L’Erythrée accède à l’indépendance après son départ des affaires.

A sa suite Meles Zenawi Asres. Fervent militant du Front de libération du peuple tigréen (TPLT), il a apporté plusieurs réformes en l’occurrence le multipartisme, la liberté de la presse et une vision politique sanitaire qui a contribué à la baisse du taux de mortalité infantile.

Negasso Gidada est élu président de la République en 1995 pour le compte du Front de libération Oromo (OLF). Il laisse le pouvoir à l’expiration de son premier mandat.

Girma Wolde-Giorgis prend les commandes du pays jusqu’en 2013 date laquelle Mulatu Teshome lui succède.
Depuis 2018 Sahle–Work Zewde tient les rênes du pays et devient la première femme éthiopienne à occuper le poste présidentiel. En dépit de ces alternances, le pays fait face à de multiples conflits armés. Les tensions intercommunautaires orchestrées par les chefs de milices, créent des barrières entre les peuples et rend difficile la politique de cohésion nationale initiée par le gouvernement.

Tchuisseu Lowé

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