Pressentie pour prester à l’ouverture des J.O de Paris, Aya Nakamura victime de propos racistes, l’extrême droite au coeur du scandale

Photo : Marechal Aurore/ABACA

Depuis que la chanteuse Franco-malienne, Aya Nakamura est pressentie pour interpréter un titre d’Edith Piaf lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques 2024, à Paris en France, elle est la cible de plusieurs propos racistes de la part de l’extrême droite française.

Pour de nombreux français, la présence d’une chanteuse française de teint noir dérange même si pour le moment, rien n’est encore confirmé. Si la nouvelle fait polémique sur les plateaux des médias français depuis plusieurs semaines, certains français sont allés très loin en tenant des propos racistes à l’endroit de la chanteuse française populaire à l’internationale.

Selon le sondage Odoxa Winamax RTL,  63 % des Français interrogés sont en désaccord avec la volonté du chef de l’Etat français Emmanuel Macron d’entendre Aya Nakamura interpréter du Edith Piaf à la cérémonie d’ouverture des J.O d’été de Paris 2024.

39 % d’entre eux pensent même que c’est une très mauvaise idée. Ces derniers estiment qu’ils n’aiment pas ses chansons à 73 % et qu’elle ne représente pas la musique française à 73%, ni la jeunesse à 60 %.

Par ailleurs, un groupuscule de l’ultradroite a posté sur les réseaux sociaux une photo d’une banderole tendue par une dizaine de ses membres sur les bords de Seine sur laquelle, il est écrit :  » Y’a pas moyen Aya. Ici, c’est Paris pas le marché de Bamako « , faisant allusion à la ville de naissance de Aya Nakamura en Afrique.

Dimanche déjà, des huées ont surgi à l’évocation d’Aya Nakamura lors du premier grand meeting de campagne pour les élections européennes du parti d’extrême droite Reconquête, à Paris.

Si de nombreuses personnalités publiques ont apporté leur soutien à l’artiste comme Eva Queen, Wejdene, Dadju et Mokobé, l’interprète de la chanson ‘’Hypé’’, a répondu dans la soirée du dimanche 10 mars sur son compte X à ses détracteurs. « Vous pouvez être racistes mais pas sourds… C’est ça qui vous fait mal ! « , écrit-elle. Avant de demander  à ceux-ci : « Je deviens un sujet d’État numéro 1 en débat mais je vous dois quoi en vrai ? Kedal « , a répondu l’artiste.

Thom Biakpa