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18 octobre 1905 – 18 octobre 2024 : Félix Houphouët-Boigny, le Père-fondateur de la Côte d’Ivoire moderne, aurait eu 119 ans

Le souvenir du Bélier de Yamoussoukro, est toujours vivace dans les esprits, 31 ans après son décès/ Photo: Getty Images

18 octobre 1905 – 18 octobre 2024. Le président Félix Houphouët-Boigny, Père-fondateur de la Côte d’Ivoire moderne, aurait eu 119 ans ce vendredi 18 octobre 2024, si Dieu lui avait accordé la grâce de vivre encore sur la terre des hommes. En ce jour marquant son anniversaire de naissance, nombreux sont les Ivoiriens et les non-Ivoiriens qui se souviennent des immenses œuvres du bâtisseur qu’il a été. Par son tact et son approche, il a su attirer l’admiration de tous. Il a conduit le pays avec maestria et dans la paix vers le bonheur et la prospérité. Son œuvre gigantesque a porté le nom de la Côte d’Ivoire au-delà des frontières africaines.

Par ailleurs, le premier président de la Côte d’Ivoire a eu un parcours de vie et un parcourspolitique qui constituent une véritable source d’inspiration. Jusqu’à sa mort en 1993, Félix Houphouët-Boigny a impressionné le monde par sa vision et son action politique. C’est d’ailleurs à juste titre que son homologue français, Charles de Gaulle, ne manquait pas de lui faire des compliments. Il disait du Père de la nation ivoirienne qu’il était « un cerveau politique de premier ordre ».

On se souvient par exemple qu’à l’époque de l’apartheid en Afrique du Sud, il avait été critiqué par de nombreux Africains pour ses prises de position en faveur du dialogue avec un régime dont la gouvernance reposait sur le développement séparé. Il envoya feu Laurent Dona Fologo, l’un de ses fidèles disciples, pour dire aux « Blancs » qu’il ne pouvait passer sous silence le traitement inhumain infligé aux Noirs, Métis et Indiens sud-africains.

Quelques années plus tard, Félix Houphouët-Boigny, à Abidjan, a donné un cours magistral de sciences politiques à plus de deux cents journalistes africains, européens et asiatiques. Ce jour-là, il a décrypté le conflit qui oppose les Arabes, qui ne sont d’accord que sur leurs désaccords. Au cœur de cette actualité, Abidjan, la capitale politique et administrative de la Côte d’Ivoire, est devenue le sommet mondial autour des règlements de conflits. Habib Bourguiba de Tunisie, Mobutu Sese Seko du Zaïre (aujourd’hui RDC), le chef de l’État du Vatican, le Pape Jean-Paul II, et le Français François Mitterrand ont eu des entretiens en tête-à-tête avec Félix Houphouët-Boigny.

Un autre fait historique à mettre à son actif, est qu’il a été le seul Africain membre de la commission qui a élaboré la constitution actuelle de la France. S’il vivait encore, il serait redoutablement habile à régler certains conflits constitutionnels en Afrique. Félix Houphouët-Boigny connaissait parfaitement les histoires politiques du Mali avec Modibo Kéita et a également eu des échanges avec Gnassingbé Eyadema du Togo. Il disait à ceux qui ne le comprenaient pas que tout président de la République a trois juges : Dieu, sa conscience et son peuple.

Cependant, le Seigneur, qui l’aime plus que les Ivoiriens, le rappela un matin du 7 décembre 1993, dans sa 88e année. Toutefois, ses œuvres continuent de parler en sa faveur.

Thom Biakpa

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