Culture : rencontre rythmée entre le Passinho du Brésil et le Pantsula d’Afrique du Sud
Une connexion artistique inédite a récemment réuni deux danses urbaines emblématiques : le Passinho, né dans les favelas brésiliennes, et le Pantsula, danse iconique des townships sud-africains. À travers ateliers, performances et échanges culturels, des danseurs des deux continents ont exploré les liens profonds qui unissent leurs styles.
Le Passinho, apparu au début des années 2010 avec l’essor du funk carioca, se caractérise par des jeux de jambes rapides, des pas improvisés et une grande liberté créative. Il représente aujourd’hui une forme d’expression populaire, largement portée par les jeunes des quartiers de Rio, qui en font un symbole de fierté et d’ascension sociale.
De son côté, le Pantsula possède une histoire plus ancienne et davantage ancrée dans le contexte politique. Né durant l’apartheid, il mêle mouvements rapides, gestes précis et attitude théâtrale. Longtemps utilisé comme moyen de protestation, il demeure un formidable vecteur d’identité pour les jeunes Sud-Africains et un miroir de la vie dans les townships.
Lors de cette rencontre culturelle qui a eu lieu le 26 Novembre 2025, les danseurs ont travaillé sur la fusion des deux techniques : la fluidité et la créativité du Passinho d’un côté, la rigueur rythmique et narrative du Pantsula de l’autre. Les ateliers ont mis en évidence des points communs inattendus, notamment l’importance du collectif, la dimension sociale de la danse et la capacité de chaque style à raconter des réalités urbaines similaires.
La performance finale a illustré cette synergie : un dialogue corporel vibrant, mêlant percussion des pieds, énergie explosive et storytelling visuel. Au-delà de l’aspect artistique, cette collaboration démontre le rôle essentiel des danses urbaines dans la création de ponts culturels, la mise en valeur des communautés marginalisées et la célébration d’identités fortes.
À travers le Passinho et le Pantsula, le Brésil et l’Afrique du Sud montrent que la danse reste un langage universel, capable de traduire les espoirs, les luttes et la créativité des jeunes du monde entier.

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