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A la découverte du peuple Kroumen de Côte d’Ivoire et son rite de la cola et du piment

Le piment et la cola chez les Krumens représentent un symbole fort de l’hospitalité et de l’accueil / Photo: Alamy

Origine du peuple Kroumen



Les Kroumen de Côte d’Ivoire ont une longue histoire qui remonte à l’époque des migrations des peuples africains. Comme tous les peuples d’Afrique de cette époque, le peuple kroumen serait parti du Proche-Orient, notamment de l’Egypte. Cela se passe à partir de 3500 avant Jésus-Christ pour des raisons météorologiques. Le peuple kroumen de Côte d’Ivoire est parti précisément du delta du Nil.



Les Kroumen réunis au sein de vingtcinq communautés ou tribus, BLOGBA ou BLOWA, sont issus de neuf cantons : Bapo, Plapo, Tépo Sud, Tépo Nord, Trépo, Touo, Ourouboué, Tahoux, et San-Pedro. Ils occupent le Sud-Ouest ivoirien, c’est-à-dire la portion de la côte située entre le fleuve Cavally et le fleuve San Pedro et s’étendent à l’intérieur des terres jusqu’au sud de Taé à la rivière Nigré.

Origine du nom « Kroumens« 



Ce serait une corruption du mot Kréo, petite ethnie de la côte libérienne qui aurait fourni des équipages aux premiers navires européens qui arrivèrent sur cette côte. Les Anglais auraient assimilé par homophonie, le mot Kréo au mot anglais Crew (équipage) qui donna des Crewmen (hommes d’équipage), métier que les Kréo furent les tout premiers à exercer sur cette portion de la côte. Le mot Kroumen a qualifié et qualifie encore, même si c’est de moins en moins, aujourd’hui, une catégorie socioprofessionnelle, les travailleurs africains en service saisonnier sur les navires européens.



En 1621, de fiers écossais des Highlands débarquent dans les grandes colonies d’Amérique du Nord et créent Cap Bretton (1625) ainsi que New Jersey. En souvenir des cours de leur Royaume, ils aiment à pratiquer la Danse de cour et la Danse des Highlands. Les danses de cour écossaises sont des danses pour couples, généralement en formation de 4 couples alignés ou en quadrille. Le nombre de couples est variable. Il existe aussi des danses où les couples sont répartis soit sur un cercle (l’homme et la femme face au centre) soit sur les rayons de ce cercle (l’homme à l’intérieur). Par contre, les danses highlands sont exécutées en solo. Elles ont les mouvements précis et difficiles et exigent beaucoup de vigueur et de coordination. À l’origine, elles étaient dansées par les hommes seulement.

Le rite de la cola et du piment

La cola est une civilité très ancienne que les kroumens ont intégré dans leurs mœurs grâce a un chasseur qui, rentrant de sa chasse, ramena des cabosses de la noix de cola dans sa gibecière a ses parents. Il leur fit comprendre que c’était grâce aux vertus de ce fruit riche en caféine qu’il put résister et à la faim et à la fatigue pendant plusieurs jours en brousse.

C’est ainsi que ses parents qui ne connaissaient pas ce fruit qui lui avait permis de rester plus longtemps en brousse que d’ordinaire, le nommèrent « Wlé » ce qui veut dire en Plapowi: le repos. Aujourd’hui les kroumens, peuple au goût raffiné, a agrémenté la consommation de la cola et d’un piment appelé : « Wélépiya ou Wépayi ou encore Wépayé » suivant les idiomes.

Ce piment est composé de poudre de poisson, de crevette, d’huile de palme et de quelques fruits aromatiques afin de relever son goût. La cola est accompagnée de l’eau puis de vin de palme. Mais aujourd’hui, le vin de palme est remplacé soit par la bière, le vin rouge, le whisky, le koutoukou ou le canne juice. C’est donc après la cérémonie de l’offrande de la cola que le kroumen demande les nouvelles. Après quoi, il propose à son hôte son amitié ses bons offices. La colasymbolise un moyen de donner de la vigueur à son hôte qui arrive de loin, de lui souhaiter la bienvenue et un séjour agréable sur son territoire.

Thom Biakpa

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