
Festival de Cannes 2025 : Six films africains à ne pas manquer
Une scène du film «Promis le ciel» de la cinéaste Erige Sehiri qui sera diffusé à Cannes/ Maneki Films – Henia Production
La 78e édition du Festival de Cannes, qui se tiendra du 13 au 24 mai 2025, promet d’être un événement riche en découvertes cinématographiques. Parmi la sélection internationale, six films africains se distinguent, chacun apportant une perspective unique sur des thématiques variées allant de la migration à la mémoire, en passant par la violence sociale et les dynamiques familiales.
1. Promis le ciel – Erige Sehiri
Après le succès de son précédent film Sous les figues, la réalisatrice franco-tunisienne Erige Sehiri revient à Cannes avec Promis le ciel, sélectionné dans la catégorie Un Certain Regard. Ce long-métrage, qui ouvrira la compétition, nous plonge dans la vie de Marie, une pasteure ivoirienne à Tunis, qui accueille deux jeunes femmes en quête d’un avenir meilleur. L’arrivée de Kenza, une fillette rescapée d’un naufrage, bouleverse leur quotidien. À travers cette histoire, le film aborde des thèmes cruciaux tels que la solidarité, les migrations et la quête d’identité, dans un contexte social de plus en plus préoccupant pour les migrants subsahariens en Tunisie.
2. Aisha Can’t Fly Away – Morad Mostafa
Réalisé par Morad Mostafa, Aisha Can’t Fly Away nous offre un regard poignant sur la vie des migrants au Caire. Ce film, également présenté dans la catégorie Un Certain Regard, suit Aisha, une jeune aide-soignante somalienne, dans un quartier où les tensions entre communautés et gangs sont omniprésentes. En s’inspirant de son propre vécu, Mostafa met en lumière les défis quotidiens des migrants, souvent invisibilisés par les autorités. Ce premier long-métrage promet d’être une exploration intime des réalités difficiles auxquelles font face ces communautés.
3. Indomptables – Thomas Ngijol
L’humoriste Thomas Ngijol fait un virage audacieux avec Indomptables, présenté à la Quinzaine des Cinéastes. Ce polar, inspiré du documentaire Un crime à Abidjan, suit le commissaire Billong dans son enquête sur le meurtre d’un officier de police à Yaoundé. À travers ce personnage complexe, Ngijol interroge les dilemmes moraux et éthiques dans une société marquée par la corruption et la violence. Le film, entièrement tourné à Yaoundé, a déjà suscité l’enthousiasme des critiques pour sa profondeur et son authenticité.
4. My Father’s Shadow – Akinola Davies Jr.
My Father’s Shadow marque une étape historique pour le cinéma nigérian, étant le premier film nigérian sélectionné officiellement à Cannes. Réalisé par Akinola Davies Jr., le film se déroule pendant les élections présidentielles de 1993 au Nigeria, une période de bouleversements politiques. À travers l’histoire de deux jeunes frères, le film offre un aperçu des dynamiques familiales et politiques complexes de cette époque troublée, tout en explorant les thèmes de l’identité et de la mémoire.
5. L’mina – Randa Maroufi
Le court-métrage L’mina, réalisé par Randa Maroufi, se déroule à Jerada, une ville minière au Maroc. À travers une reconstitution du travail informel dans les puits de charbon, le film met en lumière les conditions de vie des habitants, tout en impliquant directement les résidents dans le processus de création. Cette approche authentique souligne la résilience des communautés locales face à l’adversité.
6. La Vie après Siham – Namir Abdel Messeeh
Enfin, La Vie après Siham, un documentaire du franco-égyptien Namir Abdel Messeeh, est sélectionné par l’Acid. Ce film intime suit Namir dans son exploration du deuil après la perte de sa mère. À travers des souvenirs d’enfance et une enquête sur son histoire familiale, il aborde des thèmes universels tels que la mémoire et l’identité, tout en rendant hommage à Siham.
Ces six films africains, chacun à leur manière, enrichissent le paysage cinématographique mondial et offrent des récits puissants qui méritent d’être découverts lors de ce prestigieux festival. Le Festival de Cannes 2025 s’annonce comme une plateforme essentielle pour mettre en lumière les voix et les histoires africaines.
Thom Biakpa
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