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Groupe Akan de Côte d’Ivoire – Voici comment se fait l’attribution des noms chez les Baoulés

L’un des plus importants peuples chez les Akan de Côte d’Ivoire est le peuple Baoulé. L’attribution des noms des ressortissants de ce groupe ethnique obéit à des diverses conditions.

On n’attribue pas un nom au hasard chez les Baoulés de Côte d’Ivoire, qui vivent essentiellement au centre du pays, près des villes de Bouaké et de Yamoussoukro. Contrairement à d’autres peuples de cette nation de l’Afrique de l’ouest, l’attribution du nom se fait selon des critères bien établis.

Le nom peut être attribué selon le jour de naissance

Il faut savoir que le nom peut être donné en fonction du jour de naissance. Concernant ce point, on note que l’individu de sexe masculin né le lundi se nomme Kouassi ; Pour le mardi c’est Kouadio. Konan et Kouakou correspondent respectivement au mercredi et jeudi ; Les noms Yao, Koffi et Kouamé sont attribués par ordre aux hommes nés le vendredi, le samedi et le dimanche. S’agissant des femmes, le nom Akissi est donné à celle qui a vu le jour le lundi ; Adjoua pour celle qui est venue au monde le mardi ; Amenan pour celle qui est née le mercredi ; Pour le jeudi et le vendredi, on a Ahou et Aya ; En ce concerne, le samedi, il s’agit de Affoué et Amoin pour le dimanche.
On peut également attribuer le nom en fonction de l’emplacement du nouveau-né. Ce point précis ne tient pas compte du sexe de l’enfant. Ainsi, le 3e bébé d’une succession d’enfants de même sexe s’appellera N’guessan ; Le 4e enfant d’une succession d’enfants de même sexe portera le nom de N’dri. N’goran est attribué au 9e enfant d’une mère, puis Brou pour le 10e enfant d’une femme. Un enfant né en 11e place au sein d’une famille d’une mère se verra donner le nom Loukou. Et le 12e enfant d’une même mère portera l’un des noms suivants : Toungbin ou Abonouan.
Un autre critère est pris en compte par les Baoulés pour donner un nom à un bébé. En sorte que l’enfant né pendant que sa mère était hors de la maison va s’appeler Atoumgbré. Si d’aventure l’enfant est venu au monde la tête tournée vers le sol, dans ce cas, on l’appellera Ahoutou. Les jumeaux portent le nom de N’da, et celui qui nait après eux Amani. Pour conjurer le mauvais sort ou le désespoir qui pourrait caractériser un enfant, on lui attribue le nom N’gonia. Le rouquin sera nommé Djaha, tandis que le rouquin/albinos sera appelé Gbamlé.

Le nom peut faire allusion à des éléments de la nature

Il peut arriver que des noms soient attribués sur la base d’éléments naturels. Cela dépend des liens mystiques que l’enfant entretient avec des éléments de la nature. Au regard de ce qui précède, l’on doit savoir que le nom Bohoussou fait références à un enfant qui a des liens avec des génies des forêts ; Le nom Yobouet fait pour sa part allusion à un caillou ou une pierre ; Dans le même registre, on donne le nom Akpoué à un enfant qui a une relation avec une roche. Il y a trois noms qui font allusion à l’eau. N’zué est donné à l’enfant qui entretient des relations avec l’eau, Faitai avec un lac et Bla pour la fontaine. Il y a même des noms qui sont rattachés aux produits de l’eau. L’on peut citer le nom Djué, qui rappelle le poisson. Les enfants de teints clair se voient appelés N’go, qui n’est rien d’autre que l’huile de palme. Le nom qui fait références à l’Iroko ou chloroflora excelsa est Allah.
Nous devons donc avoir tous ces aspects à l’esprit pour être te située quant aux noms qui sont attribués à des Baoulés.

Jeremy Junior
Légende : Des Baoulés fêtant la Pâques

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