Libula

Le printemps Arabe

Survenu à partir de 2010, le printemps arabe est un ensemble de contestations populaires d’ampleur et d’intensité très variables.

Cette appellation fait référence au Printemps des peuples qui a eu lieu en 1848 auquel il a été comparé. 

Ces révoltes se sont propagées à travers toute la région arabe au cours des années 2010 et 2011 et ont eu un impact durable sur l’histoire et leur avenir politique. 

A l’origine de cette mouvance de protestation, des revendications et l’esprit de révolte alimentés par les aspirations des peuples du Moyen-Orient pour une vie meilleure et des opportunités économiques. 

Les conditions politiques et économiques instables, la mauvaise gouvernance et les restrictions à la liberté d’expression causèrent le mécontentement des citoyens.

Aussi le progrès et la modernisation limités par certains régimes autoritaires constituent une raison à la base des manifestations du Printemps arabe. 

Ces révoltes sont qualifiées de nationales et citoyennes car leur fondement n’était pas seulement religieux, communautaire, tribal ou communautaire, mais plutôt lié au fait que les populations réclamaient plutôt la reconnaissance de leur dignité bafouée. 

Divers événements au compte des manifestations, dont des sit-in à Alger depuis Août 2010, le démantèlement d’un camp de protestataires séparatistes à Laàyoune au Sahara Occidental en Novembre 2010 ou encore des manifestations contre la hausse des prix des denrées alimentaires en Algérie en Décembre 2010.

Ces manifestations se sont déroulées dans de nombreux pays arabes telles que la Tunisie, l’Egypte, la Libye, le Yémen, la Syrie et le Bahreïn. 

C’est le 17 Décembre 2010 qui marque le départ du Printemps Arabe avec le déclenchement à Sisi Bouzid de la révolution en Tunisie qui conduit Zine el-Abidine Ben Ali à quitter le pouvoir. 

D’autres peuples reprennent alors le Slogan “Dégage” ou “Erhal” en Arabe, devenu le symbole de ces révolutions. 

Ces révolutions prônent la non-violence, les révolutionnaires utilisant plutôt les technologies modernes de communication à savoir Internet et le téléphone mobile de façon intensive, sans négliger la télévision satellitaire jouant un rôle important dans le déroulement des événements.

Elles sont appelées justement par certains “révolution 2.0” du fait du caractère important des réseaux sociaux dans cette révolution. 

Pendant toute l’année 2011, la quasi-totalité des États arabes sauf le Qatar connaissent des contestations plus ou moins importantes et s’encouragent les uns et les autres. 

Les pays arabes sont par la suite plongés dans une transition qui n’est nulle part facile. 

L’après printemps se révèle être une période particulièrement troublée. 

Les élections qui suivent ces révolutions ou les contestations sont remportées par les islamistes. Conjugué au renforcement des groupes djihadistes, le printemps arabe conduit les commentateurs à juger que le printemps arabe a fait naître un « hiver islamiste » 

En Égypte, le président est renversé par un coup d’Etat militaire en 2013. 

En Syrie le régime ne cède pas et la révolte dégénère en une guerre civile sanglante, l’impasse politique et militaire favorisant la montée en puissance de l’Etat islamique. 

La Lybie et le Yémen ne parviennent pas à trouver la stabilité et s’enfoncent dans de nouvelles guerres civiles à partir de 2014.

Le chaos en Syrie et en Lybie favorise en outre la crise migratoire en Europe. 

Dans chaque pays, la révolution a eu ses spécificités, un point commun : la chute des pouvoirs jugés de dictatoriaux. 

Plus de cinq ans après, les droits humains demeurent menacés dans la région. Des conflits armés continuent de faire ravage en Syrie, en Lybie… 

Le combat semble continuer pour une libération totale de la zone arabe. 

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