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L’enfant noir – Un classique de la littérature africaine

Publié à Paris en 1953, « L’enfant noir » est une œuvre autobiographique qui retrace l’histoire de son auteur Camara Laye, de sa tendre enfance dans son village paisible de Kouroussa, situé en haute Guinée jusqu’à son départ pour la France.

Enfant, Laye découvre avec éblouissement l’Afrique telle qu’on la connaît rarement aujourd’hui, un monde en parfaite symbiose avec ses traditions et ses valeurs culturelles les plus profondes. Son père forgeron, jouit d’une noblesse familiale qui s’est perpétuée à travers les siècles, et dont le petit Laye est destiné à prendre la relève. Il lui enseigne son art, l’art de forger, et lui enseigne la religion musulmane, constatée par une belle nuance entre celle-ci et certaines pratiques occultes, expression même des croyances africaines.

Sa mère également respectée de tous, incarne le rôle véritable de la femme dans la société africaine, le socle de la famille. Si elle demeure soumise et dans l’ombre de son mari, elle jouit de mystérieux pouvoirs sur les êtres et sur les choses dont elle se sert pour détourner les sortilèges et tenir à l’écart les crocodiles du fleuve Niger.

En grandissant, Laye découvre progressivement la tradition africaine sous ses différentes formes, de la ferronnerie à la paysannerie, pratiquée par sa grand-mère qui habite à Tindican, un village voisin. Il s’éprend d’amour pour un monde qui vit et respire au rythme de ses rites et traditions.

Les différentes étapes de la vie de Laye, de l’enfance à l’adolescence, dont celle de la circoncision, véritable entrée dans le monde des hommes, sont fidèlement représentées à travers cette belle œuvre littéraire.

Malgré son amour pour ses coutumes et ses traditions, ses débuts à l’école marquent le commencement d’une nouvelle vie pour lui, ponctuée par un éloignement certain lorsqu’une bourse lui est offerte pour poursuivre les études en France.

Aujourd’hui , L’Enfant Noir est un classique de la littérature africaine, fréquemment étudié dans les établissements scolaires européens, et africains. C’est un témoignage rare et fidèle de la première moitié des années 1900, qui montre clairement ce qu’était l’Afrique encore éprise de ses traditions et de ses coutumes, avant la colonisation culturelle du continent par l’Occident.

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