Lois discriminatoires contre les personnes LGBTI
Amnesty International blâme plusieurs pays africains dans un rapport
Un rapport d’Amnesty International publié tôt ce mardi 9 janvier, dénonce la recrudescence des lois discriminatoires à l’encontre des personnes LGBTI en Afrique.
Dans ce rapport, l’Organisation Non Gouvernementale (ONG) de défense des droits humains se dit indignée de la montée en puissance en Afrique des lois qu’elle qualifie de discriminatoires à l’encontre de personnes LGBTI.
En Afrique, 31 pays continuent de criminaliser l’homosexualité. Mais dans son rapport, Amnesty International s’est appesantie sur le cas de 12 pays dont les systèmes judiciaires ciblent et discriminent de plus en plus les communautés LGBTI.
Pour cette ONG de défense des droits de l’homme, » les mécanismes juridiques sont utilisés dans ces pays comme instruments d’oppression contre les personnes LGBTI « . Dans plusieurs de ces États, les lois ont considérablement été durcies depuis l’an dernier pour détruire complètement l’existence de ce mouvement.
Des tests gênants
L’ONG en veut pour exemple, l’Ouganda, où après des mois de discours hostiles contre le mouvement LGBTI, une loi anti-homosexualité a été votée au printemps dernier, loi qui prévoit notamment la peine de mort en cas « d’homosexualité aggravée ». Selon Amnesty International, la police ougandaise a procédé en 2023, à des tests anaux forcés sur 18 personnes pour tenter de prouver leur homosexualité. Une pratique qui constitue aux yeux de l’ONG une grave violation des droits de l’homme.
De tels tests ont également été pratiqués en Tanzanie, où l’homosexualité est considérée comme un crime et où les actes sexuels entre hommes sont punis d’une peine maximale de trente ans. « Il est profondément angoissant d’assister à la promotion de propositions et de pratiques comme les « tests anaux », la « castration », la « vérification génitale » et ce qu’on appelle « la thérapie de la conversion » comme s’il s’agissait de pratiques acceptables dans un cadre juste et respectueux des droits », dénonce l’ONG dans ce rapport.
Amnesty s’inquiète notamment de l’évolution de la situation au Ghana, un pays qui pourrait prochainement adopter l’une des législations les plus répressives du continent contre les personnes LGBTI.
Une chose est certaine, cette ONG de défense des droits humains avec la publication de ce rapport, va s’attirer la foudre des pays africains qui considèrent la pratique de l’homosexualité comme une abomination. Une pratique complètement aux antipodes de la culture africaine très attachée aux principes sacro-saints de la personne humaine tels que voulus par le Créateur.
Thom Biakpa
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