Sékou Keïta : Quand la danse raconte le cœur du Mali
Portrait de l’artiste tenant son chien « Mitou » symbole de tendresse et de simplicité, lors d’une prise de vue en extérieur.
Source : Actualité New TMT (Facebook)
Né à Bamako, Sékou Keïta a grandi entouré de sons et de mouvements qui font vibrer le Mali. Malgré un parcours académique brillant – baccalauréat scientifique, études à l’École Nationale d’Administration, premier cycle à Paris – il choisit de suivre ce que son cœur lui dictait : faire de la danse sa vie.
Une force et une grâce qui fascinent
Avec sa grande taille (≈ 1,98 m), il pourrait impressionner avant même de danser. Mais quand il se met en mouvement, c’est toute sa sensibilité qui s’exprime. Le mindiani, le dansa, le gangouran ou le wootoro prennent vie dans ses gestes puissants et fluides, racontant à la fois l’histoire du Mali et la beauté universelle de la danse.
“Chaque pas que je fais est une conversation avec mon pays, avec mes racines et avec le monde.”
Une carrière qui inspire
Sékou débute sa carrière professionnelle avec la troupe de Nabou Diop et collabore rapidement avec de grands noms comme Salif Kéïta et Oumou Sangaré. Mais transmettre sa passion est essentiel pour lui : en Suisse, à Zurich, il enseigne la danse africaine, partageant avec ses élèves la richesse culturelle du Mali.
Puis il crée Djata Production, un espace où la créativité n’a pas de limite : spectacles, chorégraphies, émissions télé. Tout est pensé pour célébrer et moderniser le patrimoine malien.
Ses œuvres phares
- Le Mali des Merveilles : près de 70 artistes réunis pour une explosion de chants, vidéos et danses qui font voyager dans le Mali profond.
- Le Boubou : un hommage au vêtement traditionnel, symbole de culture, d’élégance et de lien social.
- Sa participation à des émissions télé comme Faso Don, qui font découvrir la richesse de la danse malienne à toute l’Afrique.
La danse, au-delà du spectacle
“La danse n’est pas juste un spectacle. C’est un moyen de raconter des histoires, de transmettre des valeurs et de rapprocher les gens. Quand je danse, je parle aux jeunes, je parle à mon pays, et j’invite le monde à écouter.”
Pour Sékou, tradition et modernité ne sont pas des opposés. Chaque création est un pont entre les générations et les cultures, une manière de montrer que la culture africaine peut se réinventer sans renier ses racines.
Ses projets actuels
Dans une interview accordée à Afrique Média, Sékou Keïta déclare qu’il est en chemin pour devenir producteur audiovisuel, un projet ambitieux qui s’inscrit dans sa vision de valorisation et de modernisation de la culture africaine.
Actuellement en Côte d’Ivoire, l’artiste a reçu de nombreux artistes dont Mariam Bah, envers qui il a eu un geste symbolique consistant à passer sa main sur son front – geste critiqué par certains internautes, mais qu’une internaute malienne a expliqué comme une marque de protection et de respect.
- Il a également réuni des figures emblématiques telles que Aïcha Koné, Koumba Kouyaté ainsi que des artistes du coupé-décalé comme Ariel Sheney. Ces rencontres illustrent sa capacité à rassembler les talents et à créer des ponts entre les styles et les générations.
Avec ces initiatives, Sékou Keïta montre que la danse et l’art africain ne sont pas seulement un spectacle, mais un vecteur de transmission culturelle et de collaboration entre artistes, tout en ouvrant la voie à de nouvelles créations audiovisuelles qui valorisent le patrimoine et l’innovation.
Pourquoi suivre Sékou Keïta ?
Parce qu’il incarne l’art comme moteur de transformation sociale et culturelle. Parce qu’il unit tradition et modernité. Parce qu’il montre que l’histoire d’un peuple peut se raconter avec le corps, le rythme et la passion.
“Je danse pour que chaque mouvement laisse une trace dans le cœur de celui qui regarde.”
Karidjate k

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