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The Woman King : un film en hommage aux Amazones du Dahomey

The Woman King est un film inspiré de faits réels, qui retrace l’histoire épique des « Minos » (« nos mères » en langue Fon), une troupe d’élite et l’avant-garde de l’armée du Roi Behanzin composée de femmes soldats redoutables qui ont contribué à la puissance militaire du royaume du Dahomey aux 18ème et 19ème siècles.
Vivant en marge du reste de la population, au sein du Palais Royal, ces courageuses combattantes consacraient toute leur existence au maniement des armes par des entraînements rythmés par des chants et des chorégraphies militaires, aux guerres de conquêtes et à la protection du Roi, et ce dès leur plus jeune âge. Elles étaient conditionnées psychologiquement pour résister à la douleur et ignorer la pitié. Craintes et respectées par la population, elles avaient un statut presque sacré. Chaque fois qu’elles sortaient du palais, des groupes de fillettes agitant des clochettes les précédaient afin que la foule s’écarte respectueusement de leur chemin.
Leur organisation au sein du groupe était similaire à celle pratiquée aujourd’hui par l’armée moderne car, elles étaient réparties en plusieurs unités, chacune possédant ses uniformes, ses drapeaux, ses chants et ses danses de combat. A la fin du 19eme siècle, le royaume pouvait mobiliser jusqu’à 4 milles guerrières en cas de conflit.
Par leur courage et leur dextérité au combat, ces valeureuses combattantes supplantaient les hommes dans tous les domaines du combat.
Leurs points forts ?
Les combats au corps à corps et les stratégies d’intimidations, d’assassinats des dirigeants rivaux et même des officiers colons.
Elles ont notamment marqué l’histoire de fort belle manière lors de plusieurs combats dont les plus célèbres sont les deux guerres qui les opposèrent aux colons français à la fin du 19ème siècle. Frappés par leur allure et leur combativité, les colons les nommeront «amazones», en référence aux guerrières antiques. Le courage ne peut pourtant suffire à lutter contre les fusils Lebel et les pièces de canon de l’armée coloniale. L’arrivée des Français sonne donc le glas de ces combattantes de légende.
Inspirée par l’histoire de ces héroïnes du continent, Gina Prince-Bythewood la réalisatrice de THE OLD GUARD, décide d’explorer la destinée des amazones, et tente de les faire revivre à travers la mise en lumière de cette lutte acharnée qu’elles ont menée contre les colons au péril de leur vie, dans un film historique.
Et pour cela, qui de mieux pour incarner le rôle de la générale Naniska, figure de proue des « Minos », que Viola Davis, première actrice afro-américaine à avoir décroché un Oscar, un Tony et un Emmy, récompensant respectivement une interprétation exceptionnelle au cinéma, au théâtre et à la télévision.
Le casting fait par ailleurs apparaître l’actrice sud-africaine Thuso Mbedu , Lashana Lynch et le britannique John Boyega.
Sony Pictures et Gina Prince-Bythewood nous donnent rendez-vous le 28 septembre prochain au cinéma, pour mesurer la grandeur des amazones.

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