Libula

Kwame Nkrumah

Né le 21 Septembre 1909 à Nkroful, village situé au sud-est du Ghana à l’époque colonie britannique, Kwame N’Krumah, premier Président du Ghana actuel est une figure emblématique du mouvement panafricain. 

Ambitionnant de se lancer dans une carrière religieuse, il se retrouve finalement dans l’enseignement. 

C’est aux États Unis, pays qu’il rejoint pour ses études, que de par son patriotisme, il prit la tête de l’association des étudiants africains. 

Après la seconde guerre mondiale où un vent d’indépendance traversa plusieurs pays d’Afrique, Nkrumah rejoint son pays natal où il s’adonna à la lutte contre les colons.

Devenu une figure du mouvement indépendantiste, il crée son parti en 1949 appelé “le Convention People’s Party (CPP)”. 

Grâce à une victoire écrasante de son parti aux élections, les britanniques se retrouvent obligés de concéder l’indépendance à leur colonie, qui devint ainsi le Ghana en 1956. 

Kwame Nkrumah, premier ministre d’alors (1957-1960) devint le Premier Président du Ghana après la création de la République le 1er Juillet 1960. 

Convaincu de la force de l’unité africaine, le panafricaniste publie une brochure sur l’anticolonialisme intitulé « Towards Colonial Freedom »  qui signifie « Vers la liberté coloniale ».

En 1963, il participa à la création de l’Organisation de l’Union Africaine (OUA). Il publie la même année « L’Afrique doit s’unir » où il recommande la création des États-Unis d’Afrique. 

Du fait de ce projet, il est accusé par certains dirigeants, de vouloir imposer le communisme en Afrique.

Il soutient les nationalistes à dédaigner les méthodes violentes et estime que la meilleure méthode pour gagner l’indépendance est la désobéissance civile puis la collaboration gouvernementale avec les colons. 

La radicalité de son projet d’union comme seul palliatif contre les grandes puissances divise. A cela s’ajoute la chute du cours du cacao pourtant première source de revenu du Ghana qui fait suite à la rupture avec le libéralisme économique. Il fustigeait ce qu’il a appelé “l’échange illégal” qui consistait aux grandes puissances de s’attribuer à bas prix les matières premières et à surfacturer les produits manufacturés. 

Le mécontentement est grandissant, la misère s’installe, le projet est défaillant. 

Kwame Nkrumah commence à perdre en renommée. 

Relevons cependant que l’éducation a été rendue gratuite et obligatoire grâce à Nkrumah. Il s’est également donné pour mission de promouvoir une culture panafricaine en créant un musée national du Ghana ( National Museum of Ghana) qui a ouvert en 1957, bien avant l’indépendance.

Surnommé le “l’Osagyefo” qui signifie en français le rédempteur, alors qu’il est en visite diplomatique en Chine, Kwame Nkrumah est renversé par un coup d’Etat militaire. Il se retrouve en exil en Guinée. De là-bas, il fonde une maison d’édition qui publie ses théories révolutionnaires et ses livres de l’unité africaine. 

A la suite d’un cancer de l’estomac, Kwame Nkrumah décède le 27 Avril 1972 à Bucarest. 

Son héritage démeure cependant, avec effervescence, au sein du mouvement panafricaniste. 

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