Les matrones en Afrique
Les accoucheuses traditionnelles ou encore les matrones comme le nom l’indique sont des femmes, généralement d’un certain âge, qui aident les femmes en travail à leur délivrance.
Responsables de la maisonnée, de la leur et souvent jusqu’au milieu du XXe siècle, de celle d’un maître chez qui elles étaient employées, présentes lors de la naissance et du développement des enfants, tour à tour accoucheuses , infirmières, guérisseuses ou nourrices à l’interface du monde des maîtres et de celui des esclaves, ces femmes sont à l’origine d’une part importante des savoirs traditionnels.
La période qui entoure la naissance est le lieu par excellence des savoirs de ces femmes.
Leur tâche consiste à accompagner la grossesse et la naissance de l’enfant, la plupart du temps à domicile.
Dans la pratique la méthode diffère de l’une à l’autre en fonction de la région de laquelle elle est originaire mais l’objectif reste le même, parvenir à une délivrance où la mère et l’enfant sont en bonne santé. Elles ont tendance à allier santé, biodiversité et spiritualité.
Le médecin n’a pas toujours eu le monopole de l’accouchement, les matrones s’en chargeaient.
Les matrones produisaient des solutions soignantes à base de plantes et autres éléments naturels pour les gestantes.
A plusieurs , elles encadraient la femme en travail de sorte à lui favoriser de bonnes conditions d’accouchement.
Aujourd’hui dans certains pays africains comme le Tchad, les matrones sont encore très présentes. Elles sont cependant encadrées.
Les méthodes autrefois traditionnelles n’ont plus leur place. Un pont est désormais établi entre elles et les sage-femmes.
L’on salue toujours leur noble tâche. À un moment de l’histoire, elles ont contribué à la naissance de milliers d’enfants là où il manquait de structures sanitaires et de personnel qualifié.
Cependant, du fait des conditions médicales pas à niveau, l’on enregistrait un taux assez important de mortalité.
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