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Les Pygmées en Afrique

Connus pour leur petite taille et leur mode de vie basé sur la chasse, la cueillette et l’élevage, les pygmées tentent tant bien que mal de maintenir leur culture en dépit des milliers d’années et des défis actuels. 

Les pygmées vivent principalement dans les forêts tropicales d’Afrique centrale et de l’Ouest. 

Leur appellation “pygmées” leur provient des Européens qui l’ont donné aux habitants mesurant en moyenne 120 centimètres. C’est un nom grec qui signifie “nain” et qui est issu de la mythologie grecque.  

Selon une étude de l’ADN mitochondrial, les pygmées auraient une origine commune avec les Bantus. Les chercheurs ont pu établir un modèle de parenté entre 604 personnes du Cameroun, du Gabon et du Congo dont les pygmées Baka, Koya, Bongo, Bezan et Kola en étudiant une vingtaine de leurs marqueurs génétiques. 

 

Aujourd’hui l’on retrouve ces êtres dans les zones boisées d’Afrique centrale et occidentale. On les retrouve en petits groupes  au Rwanda, au Burundi, en République Centrafricaine, en République démocratique du Congo, en Zambie, en Angola. L’on en recenserait entre 150.000 et 200.000 qui vivent dans la forêt équatoriale africaine, de l’Océan Atlantique aux Grands Lacs. 

L’une des particularités des pygmées c’est leur apparence distincte, avec des membres courts, un torse court, une tête relativement grande et une peau foncée. Leurs cheveux sont souvent bouclés ou crépus, bien que leur texture puisse varier en fonction de la région où ils vivent.

Ils ont également des caractéristiques faciales, notamment un nez plat et large, des yeux légèrement enfoncés et des lèvres épaisses.

Ils consacrent la majeure partie de leur temps à la chasse dans les forêts et à la révolte des fruits et autres produits de la forêt. Il ne font pas usage d’argent mais fonctionnent plutôt par les échanges de produits de chasse ou de cueillette avec d’autres communautés en fonction de leurs besoins. Leurs ressources leur viennent de la forêt. 

 

Les pygmées pratiquent aussi  une forme de nomadisme. Ils se déplacent entre des campements temporairement installés pour une période de chasse. 

Leur spiritualité serait l’animisme. Ils s’adonnent au culte des esprits-animaux et aux forces de la nature. Les pygmées sont donc attachés à la nature et ce qu’elle renferme. 

Aujourd’hui, du fait de la perte des forêts naturelles, la vie des pygmées devient de plus plus difficile, leur mode de vie étant menacé. 

Les forêts tropicales qu’ils habitent s’épuisent en raison de la production de bois et de l’exploitation minière. 

Cependant des efforts sont menés en leur faveur dans certains pays notamment au Burundi où une loi dispose de leur représentation au parlement. 

 

Le problème de l’éducation de cette communauté demeure selon le Professeur Binam Bikoi : « La scolarisation est relativement en progrès. Mais elle est souvent perturbée par le conflit entre le calendrier des peuples autochtones, qui demeure rigoureusement respecté à 80-90%, et le calendrier dit national des Etats dans lesquels ces peuples évoluent. Et on va voir des enfants déserter l’école parce qu’ils doivent suivre les parents dans le calendrier lié à la chasse, à la pêche ou aux cultures tel qu’ils l’ont défini dans leur propre mode de vie.»

 

Les pygmées, en Afrique apparaissent, suivant tout ce qui précède, des peuples à protéger pour l’équilibre écologique du fait de l’intérêt particulier qu’ils accordent à la forêt, à l’environnement. D’autant plus que nous sommes aujourd’hui dans un contexte de développement durable, la logique voudrait que l’on se tourne vers ces peuples pour y tirer du positif au lieu de constituer une entrave à leur épanouissement. 

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