Ghana : A la découverte du peuple Ga et leur célèbre festival traditionnel Homowo
Un rituel lors du festival Homowo chez les Ga / Photo: AP
Les Gas, ou Ga-Adangme sont un groupe ethnique du Ghana, en Afrique de l’Ouest, sous-groupe des Dangmes. Les Gas sont regroupés dans le cadre du groupe ethnolinguistique Ga-Adangme. Ce peuple parle une langue spécifique.
Le peuple Ga-Adangme est principalement établi dans les plaines du Grand Accra. Certains se trouvent dans la région de l’Est à Akuse, Somaya, Dodowa, Akwapim, Akwamu et les régions avoisinantes au Ghana. D’autres vivent dans la région d’Aného au Togo. On inclut dans les Adangbes de l’époque contemporaine les habitants de Osu, Shai, La, Ningo, Kpone, Osudoku, Krobo, Gbugble, Ada et Agotimé dont les langues sont semblables.
Les Gas incluent également les groupes Ga-Mashie de la partie centrale d’Accra, ainsi que d’autres locuteurs Ga-Adangbe ayant migré à partir de Ga Akwamu, Aného au Togo, Akwapim et des régions avoisinantes.
Il y a environ 2 millions de locuteurs Ga-Adangbe, soit environ 8 % de la population ghanéenne. La plupart des Gas vivent dans la région côtière du sud du pays, autour de la capitale Accra.
Le festival traditionnel Homowo: la célébration de l’abondance
Le festival est célébré chaque année en Ga-Mashie (la principale circonscription Ga) entre août et septembre dans le souvenir de la famine qui s’est produite pendant l’histoire précoloniale. Le mot Homowo (Homo – la faim, wo – huée) signifie « huer » ou « se moquer de la faim » dans la langue Ga.
La célébration se caractérise par les rituels comme le retour des gens à leurs maisons de village, l’aspersion du Kpokpoi (le plat donné aux dieux et aux ancêtres pour la protection spirituelle), une procession de jumeaux à travers les rues principales, le tambour traditionnel et la danse et la joie générale rendent incarne l’enthousiasme et le grand divertissement qui vient avec cette fête historique.
Une foule immense est vêtue de rouge, couleur utilisée en mémoire des combattants du peuple Ga. Processions de femmes, d’hommes et d’enfants, accompagnées de musique traditionnelle et de coups de feu à blanc. Tous convergent vers une seule direction : le palais du roi d’Osu.
« Que la force, la sagesse et le courage de nos ancêtres, la gentillesse d’Osu, la gentillesse de l’État de Ga-Adangme et la gentillesse du Ghana vous permettent de réaliser tout ce que vous souhaitez cette année », proclame le roi Nii NorteyOwuo IV.
Remercier les dieux d’avoir mis fin à une famine
Danses et chants des prêtresses fétichistes, prières aux esprits Ga : tout ici rappelle pourquoi les habitants d’Osu célèbrent Homowo : une fête pour remercier les dieux d’avoir mis fin à la famine qui frappait leurs ancêtres, selon la légende.
Florence Aduwa Pam, 70 ans, avec une cinquantaine d’autres personnes, cuisinent sans arrêt depuis la veille dans la cour du palais. « C’est du Kekpeai, à base de maïs et de blé », décrit-elle. « Et c’est la soupe avec laquelle nous la mangeons. Ceux qui en veulent n’ont qu’à apporter leur assiette et nous leur en donnerons ! » Un repas pour une foule de chefs traditionnels, d’ambassadeurs et d’habitants d’Osu.
Chez les Ga, cette fête est la période la plus importante de l’année. Il n’est point question pour les ressortissants de ce peuple, de manquer cette célébration quelque soit le motif. C’est à cette occasion qu’ils reçoivent les bénédictions pour la nouvelle année.
Thom Biakpa
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